Dans les Alpes, comme au niveau mondial, le changement climatique se traduit principalement par une hausse des températures (+2°C des températures moyennes annuelles dans les Alpes depuis les années 50) et une augmentation en fréquence et en intensité d’aléas climatiques (sécheresses, gels tardifs, printemps plus ou moins chaud…). 

Si les végétations d’alpage ne semblent pas encore montrer d’évolution majeure en terme de composition floristique, la ressource fourragère est par contre très fortement impactée chaque année selon les aléas météorologiques du printemps et de l’été : très fortes variations de quantité (jusqu’à + ou – 50% par rapport à une production moyenne), de qualité et de dates de maturité. 

Toutes les végétations d’alpage n’ont pas la même sensibilité à ces évolutions climatiques. Selon leurs caractéristiques elles peuvent permettre plus ou moins de souplesse pour ajuster annuellement la conduite des troupeaux. C’est notamment en s’appuyant sur cette diversité de milieux, et donc de types de ressources, que les éleveurs et bergers peuvent chercher des marges de manœuvre au-delà de l’ajustement des chargements (= nombre d’animaux par hectare sur une période donnée) et des dates de présence.

Pour travailler ce sujet complexe, la Fédération des Alpages de l’Isère est partenaire du programme « Alpages Sentinelles ». Ce programme, développé depuis les années 2000 à l’échelle des Alpes, vise à mieux comprendre les évolutions climatiques et leurs impacts réels sur les végétations d’alpage, et à raisonner les voies d’adaptation possible des systèmes pastoraux.