Les loups sont très présents sur la grande majorité du territoire isérois, et les éleveurs mettent en œuvre des mesures pour protéger leurs troupeaux des attaques. L’une d’elles consiste à introduire des chiens de protection des troupeaux. Généralement appelés « patous », il peut s’agir de races variées (Chiens de Montagne des Pyrénées ou le fameux « patou », Berger de la Maremme et des Abruzzes, chien de berger Kangal, Mâtin espagnol, …) mais ce sont toujours de gros chiens assez imposants, souvent de couleur blanche ou claire. 

Ils passent toute leur vie au sein des troupeaux, principalement de chèvres et brebis, et ont pour rôle de repérer les éventuelles menaces et de dissuader les « intrus » qui pourraient inquiéter les animaux. Ainsi, ils viennent souvent aux devants des randonneurs ou autres visiteurs pour s’assurer qu’il n’y a pas de risque pour les bêtes. Ils se signalent en aboyant et peuvent s’approcher pour renifler. Ces comportements sont normaux et ne sont pas le signal d’une attaque mais d’un avertissement et d’une demande « de ne pas déranger le troupeau ». Ils agissent en autonomie et ne sont pas « aux ordres de l’humain » comme la plupart des chiens. Leur travail est largement basé sur l’instinct.

Si le danger n’est pas avéré, ils reviendront à leur place près des bêtes ou laisseront passer le randonneur en gardant un œil dessus. Par contre, si une attaque de loup se produit, ces chiens sont capables de donner leur propre vie pour protéger le troupeau.

Ces chiens travaillent en grande autonomie dans un environnement complexe. Malgré la volonté des propriétaires d’élever des chiens équilibrés, il peut parfois arriver qu’un événement provoque une réaction plus vive des chiens de protection envers les randonneurs. Ces agressions, doivent être signalées par les victimes via Mon expérience avec les chiens de protection. Elles sont assez rares mais toujours regrettables et doivent être analysées pour comprendre ce qui est arrivé. En fonction de la situation, différentes solutions seront étudiées.